Petits commentaires sur certaines séries actuellement visibles
The z nation
On commence très bas avec la fausse hype du moment, le très attendue 'fanboys zombie apocalyptique' avec the Z nation, série franchement opportuniste
concocté par la firme cheap Asylum qui surfe avec son habituel perspicacité autant sur The Walking
Dead que malheureusement sur the World War Z.
Si le point de départ est excitant
en soi et si globalement le récit repose sur de nombreuses idées (parfois passionnantes) touchant autant aux films de zombies qu'à la thématique post apocalyptique, The z nation montre dès les premières minutes les limites du projet, à savoir une réal caméra épaule
approximatif et bourrative, une photo grisâtre milles fois vue, des jeu d'acteurs tout en badass attitude mais
tout cela sonne le plus souvent faux et donne l'impression d'une superficialité de traitement caractère à la Rodriguez. Les efx aggravent le constat et fne ont pas du tout illusion évoquant davantage dans ses dérapages bis à d'anciennes gloires italiennes. Bref malgré son aspect jusqu'à boutiste avec fin du monde et tout le trallala, The Z Nation est avant un produit de consommation qui manque
cruellement d'originalité et d'efficacité....Pas sur d'avoir envie de voir la suite....
Extant
A plus d'un titre, Extant s'inscrit dans la suite logique
des prog familiales des séries produites par Spielberg, à savoir une
fabrication à priori propre, un casting alléchant, et un point de départ fort
attrayant....bref une série familiale qui devrait contenter le public de base
qui cherche un soupçon de frisson noyé dans d'obscures d'intrigues feuilletonesques typé sf. Sauf que comme
d'habitude chez dans ce type de produit grand public (Falling Skies, Terra Nova, Under the dome et plus
lointainement Seaquest), Extant souffre d'une approche extrêmement fade, timoré et
molle du sujet, ses rebondissements sont au mieux mal géré lorsqu'elles ne sont incroyablement grotesques (voir
l'épisode où Halle Berry jouait les Mc Lane féminin dans un ascendeur, c'est franchement à mourir de rire) et au pire, certains passages sont interminables (le marie qui accepte de ne rien faire alors que ça saute aux yeux qu'il est prisonnier) lorsque la
gestion des temps forts frise parfois le carton rouge devant l'impossibilité des auteurs à mettre en place des récits parallèles concrets et efficaces (j'ai rarement vue un personnage de mari aussi mou face
au danger et pour cause pendant que sa femme court dans les sens, lui, toujours
inquiet reste à la maison, je blague pas !). Et c'est d'autant plus dommage que
l'ossature thématique repose sur deux intrigue de sf fortes à défauts d'être original (l'évolution d'un robot
enfant, une invasion extra terrestre venant de l'espace sous formes de spores). Des idées sf vraiment intéressantes soutenues par une direction artistique séduisante. Mais plus que ses influences inconscientes mal digéré (X-tro et
Lifeforce et oui !!!, sans oublier A.I ou Real Human, voire même DARYL), la série évite
constamment de déraper dans l'excès souhaité et phantasme par le téléspectateur et qui aurait permis à la série d'être
autre chose que ce produit correct mais sans réelle saveur. Bref ça se regarde, on
regrette juste le formatage du produit et le sentiment que les auteurs
sont passé à coté de quelques chose de bien plus fort. A voir éventuellement mais en évitant de le regarder juste après une série HBO.
Fargo
Bon là ,c'est du méga lourd et je sais d'avance que les
amateurs de vrai polars, à base de règlement de compte, d'assassinats
crapuleux, de loosers, d'arnaque (et bien d'autres) seront certainement sur un
nuage tant Fargo constitue l'évènement télévisuel de l'année, un vrai monument dans son genre réussissant l'exploit de
non seulement de s'émanciper de son illustre modèle cinématographique mais
aussi et surtout d'aller plus loin...c'est dire la grande baffe dans la
gueule. Etrangement, la série n'a pas eu le même engouement viral que l'autre grande série de l'année True Detective
sans doute justement à du caractère prévisible de l'intrigue de ce faux remake de Fargo. Pourquoi mater une série où l'intrigue serait identique aux chef d'œuvre des Coen. Or justement c'est ce qui fai le prix et la puissance de la série, car c'est moins les personnages et les rebondissements (malgré des allusions évidentes, pour être clair, Fargo n'est pas le lieu principal où vivent les personnages), qu'un état d'esprit, un univers où les personnages sont condamné à reproduire ad viternam les mêmes
erreurs, les mêmes actes tragiques que des événements passés. Les faits sont produits de fait réels nous dit-on et pourtant comme un cycle mortuaire, funèbre, le cirque des horreurs se reproduit sans cesse. Certains diront à raison que ce n'est un digest brillant à la fois de l'univers des Coen et
effectivement on retrouve un nombre conséquent de thèmes, de situations, et de
tonalité issus de leurs plus grands films noirs, de Blood Simple à No Country
For Old Men en passant évidement par Fargo mais aussi Barton Fink, Miller's
crossing et bien sur plus subtilement The Barber. Des renvois brillants mais
jamais gratuit car constamment développé au sein de son récit de l'évolution de
ses personnages (tous géniales!).
Et ne parlons même pas de la fabrication du film (musique, photo, montage, écriture). Assurément une date dans l'histoire de la télévision.
la bande annonce du film
la bande annonce de la série
The leftlovers
Et on termine avec l'autre grosse baffe du moment, sans
doute la série la plus étrange et la plus anticonformiste depuis ...allez
disons Twin Peaks...et la réussite est d'autant plus étonnante, improbable et
déstabilisante lorsqu'on se réfère aux personnes qui ont travaillé dans cette
série, à savoir Damon Lindelof, Peter Berg et la revenante Mimi Leder. Etrange
mixage où on s'attendait à voir surgir les tares de chacun mais qui débouche
sur un truc à mi chemin entre le film de genre hybride et le film d'auteur le plus
exigeant....Je n'évoquerai pas son sujet (son point de départ est un simple prétexte à une investigation tragique 'doit on souffrir éternellement ?) , ni comment les auteurs ont gérés le
concept improbable de leurs point de départ, par contre, je peux vous assurer
que la série est un véritable rollercoster émotionnel et que chaque épisodes
finissent d'achever le spectateur sur une note dramatique intense....Quant au
final dantesque, on sort de cette expérience télévisuel totalement vidé, scotché et touché par la
grâce de voir de personnages habités comme rarement à la télévision...
la bande annonce
un générique incroyable
On évoquera la prochaine fois, d'autres séries vues, Penny Dreadful, The last ship, The strain, Salem, et d'autres encore.....
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