mardi 3 juin 2014

Peter Walker (anglais)



Autre figure du cinéma indépendant des années 60-70, Pete Walker, fut un des artisans les plus prolifiques de la Sexploitation et du cinéma d'horreur crade. Comme Norman J Warren, Pete Walker commence dans des comédies érotiques assez affligeantes (L'école du sexe) même lorsqu'elle est en relief (La vie sexuelle de Greta en trois dimensions). Peu à peu, il se dirige vers le suspense et le fantastique avec des résultats également assez médiocres (Die Screaming Marianne ou Blood et Flesh Show).



 
L'exemple de "Die Screaming Marianne" est assez symptomatique du style du cinéaste avec ce quatrième film, après un récit criminel ("The Big Switch" en 1968), une comédie polissonne ("L'école du sexe" en 1969) sans oublier le  thriller, "Man of Violence", tourné juste avant. Hormis un sympathique générique sur fond rouge, dans lequel Susan George montre un talent dans le déhanchement (en tout cas suffisamment pour faire réagir le mâle cinéphile), le film surprend par l'incroyable désinvolture de son récit extrêmement lâches. Mise en place du récit réellement laborieux, arcs descriptifs des personnages floues et ambiguës ; un geste patchwork significatif de l'ensemble de sa filmographie.  Le cinéphile sera averti tandis que le bisseux de service sera décontenancer. Même remarque avec le rideau de la mort, on retrouve exactement les mêmes défauts !

 
 
 
 



 
 
 

Sa cote monte avec deux titres "relativement" (faut toujours ajouter des guillemets) appréciés des amateurs de l'époque, tout d'abord Frightmare, un film gore mettant en scène un couple de fermiers cannibales et surtout Flagellations, la même année, où l'action se situe dans un étrange pensionnat pour demoiselles aux mœurs immorales.

 

 
Avec Flagellations, le cinéaste "tente" d'instaurer un climat de terreur palpable, à travers le récit du calvaire de pauvres jeunes filles retenues contre leur gré. A travers le personnage de la gardienne Walker, interprétée par Sheila Keith, le sadisme et la méchanceté typique d'un bon bis nawak feront la joie des amateurs. Curieusement, les séquences de fouet ne sont pas si démonstratives en terme d'impact visuel, le cinéaste se limitant à des cadres frontal. Une approche bénéfique pour le film, qui trouve assez bizarrement une certaine crédibilité dans son déroulement. Flagellations s'attaque clairement à l'extrémisme de l'ordre moral qui agissent et réalisent des actes ignobles répréhensibles. Comme souvent chez le cinéaste, les intentions sont là mais le film souffre aussi d'un indéniable souffle et manque de rythme.

 
 
Schizo et The comeback sont deux titres qui vont bien ensemble, notamment le fait que les sujets des deux films ont de nombreux points communs, comme celui de mettre en position d'extrême faiblesse un héros subissant une série d'assassinant dans leurs entourages. Jouant sur l'ambiguïté du récit, le cinéaste tente une nouvelle fois de marier un climat de violence palpable et de suspense autour de sa révélation puisqu'on le spectateur est toujours sensé douté de la santé mentale des personnages principaux. Sinon, ces deux titres ont de vrai défenseurs parmis les cinéphiles mais il faut aussi reconnaître que la construction du récit et la cohérence dans l'évolution des perso et de la logique interne du suspense n'est jamais la priorité pour le cinéaste qui préféré tous miser sur quelques scènes forte (comme le meurtre qui ouvre le film The comeback)


 
 



 
 
 Pour son dernier titre le plus connu, House of the Long Shadows (présenté à Avoriaz et à Paris en 1983) se distingue par la réunion prestigieuse d'anciennes gloires du fantastique, John Carradine, Peter Cushing, Christopher Lee et Vincent Price. Le résultat est comme d'habitude inégal, quoique qu'ici assez touchant.
 
 
Filmographie
 
  • 1968 : For Men Only
  • 1968 : L'école du sexe
  • 1969 : The Big Switch
  • 1971 : Meurs en hurlant, Marianne
  • 1972 : Cool c'est Carol!
  • 1972 : La vie sexuelle de Greta en 3 dimensions
  • 1972 : Le Rideau de la mort
  • 1973 : Tiffany Jones
  • 1974 : Man of Violence
  • 1974 : Flagellations
  • 1974 : Frightmare
  • 1976 : Mortelles confessions
  • 1976 : Schizo
  • 1978 : Le retour
  • 1979 : Home Before Midnight
  • 1983 : Le manoir de la peur

  •  

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire