Explorers: Le jour de la fin des temps / The day time ended (Sélection Officielle Festival de Paris 1979)

Le jour de la fin des temps / La nuit des Extra-Terrestres / The day time ended

Réal : John Bud Carlos. Sc : Wayne Schmidt, d'après une histoire de Steve Neil. Ph : John Arthur Morill. Mus: Richard Band. EFX : Paul Gentry, Randy Cook, Jim Danforth, David Allen. Inter : Jim Davis, Christopher Mitchum, Darothy Malone, Marcy Lefferty. 1H19.

Présenté au Festival de Paris en 1979, The day time ended, aka Le jour de la fin des temps (à ne surtout pas confonde avec le film catastrophe de James Goldstone, Le jour de la fin du monde datant de 1980) mais connu sous le titre La nuit des extra-terrestres (mais là aussi, attention à ne pas le confondre avec UFO la nuit des extra-terrestres lol !) a été plus bien accueilli lors de sa présentation. John Bud Carlos était déja connu à cette période pour avoir jeté en pâture William Shatner en shérif bouseux d'un bled paumé face à une armée d'araignée bien méchant dans l'excellent L'horrible invasion. Cette nouvelle production fut sans doute une des bonnes surprises du festival. The day time ended est une petite série bz naïve et foutraque à l'image des autres productions de l'équipe de Charles Band (notamment Rayon Laser)......

Car même si le film pourra paraître vieillot aux yeux de certains et que certains passages flirtent avec une certaine facilité dans la monstration de ses efx, le film emporte la sympathie grâce justement à cette naïveté, à la sincérité de cette entreprise modeste, de celle qui consiste à tenter le merveilleux coute que coute et tans pis pour la maladresse, le kitsch, le bis ou le Z....

Ainsi, on a cette famille de fermier venus passer du bon temps dans leurs ranch familials et qui sont témoins d'une série d'évènements aussi extraordinaires qu'incompréhensibles. Le décor familier du ranch devient une invitation à toutes sortes de manifestations incongrues, un espace poétique qui défie toute logique rationnelle comme si le lieu se transformait en porte / faille spatiale (une quatrième dimension) qui laisse place à toutes les bizarrerie de l'univers : petite soucoupe volante, créatures cauchemardesques animés par Dave Allen et son équipe, manifestions visuelles dans le ciel, etc..

Plus qu'une approche de science fiction réaliste, The day time ended évoque davantage dans son onirisme le plus complet une autre œuvre singulière sortis la même année, le fameux et culte Phantasm de Coscarelli....alors oui certes, on est loin d'atteindre le niveau du chef d'oeuvre de Don Coscarelli, mais il reste indéniable que le traitement du fantastique et de la science fiction comme une sorte songe cauchemardesque où la nature des événement n'est jamais réellement acquis, rapproche les deux œuvres. La bande musicale de Richard Band participe également à sa manière à cette étrangeté. Apprécié à sa juste valeur à sa sortie VHS, (voir les visuels ci-dessous) The day time ended eu un certain succès dans les video club avant de tomber plus où moins dans l'oublie.