mercredi 7 mai 2014

John Hough


John Hough


Réalisateur britannique, né le 21 novembre 1941 à Londres.

John Hough fait partie de ses humbles artisans qui honorèrent régulièrement le cinéma fantastique dans les années 70 et 80. Certes, il est loin d’avoir acquis la notoriété de ses contemporains (Romero, Cronenberg, Carpenter, Craven), il n’en reste pas un réalisateur au style parfois audacieux (La maison des damnés) même si un héritage typique du fantastique anglais prédomine son cinéma.


Après de nombreux épisodes dans la série Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Le document disparu, et Le matin d'après, John Hough un premier film assez curieux sur la légende de Robin des bois, Wolfshead : the legend of Robin Hood suivi d'un solide thriller Eyeswitness, connu chez cieux sous le titre l'Inconnu de Malte. La qualité de ces deux œuvres et son expérience dans la télévision tape dans l'œil de la firme Hammer qui l'engage pour le troisième volet consacréé à la famille Karmstein, Les sévices de Dracula.

 
 





 
 Sa production peut aisément de diviser en trois groupes, ses productions commerciales marketés ‘Disney’ d’une part, avec La Montagne ensorcelée, Les Visiteurs d'un autre monde, deux productions bien niaise et bien kitchos sans oublié le raté Les yeux sans visages. Des trois titres, seul The watcher in the woods mérite qu'on s'arrête. Après deux films alimentaires, John Hough a l'occasion de faire quelques chose de plus audacieux pour la firme aux grandes oreilles à travers l'histoire de deux sœurs et de leurs parents venus s'installer dans une vieille demeure où jadis un drame stupide s'y déroula. Malgré la présence de Brian Clemens au script, John Hough a bien du mal à trouver le juste équilibre dans ce récit horrifique pour un résultat bancal et inégal qui eu pour conséquence un remontage du film.








 
La fin alternative du film
 
 
Autre tendance dans la filmographie de John Hough, un goût prononcé pour le film d'aventure bourré de cascades et de péripéties typique du sérial. Après Robin des Bois, le réalisateur anglais a proposé sa propre lecture du célèbre L'île au trésor, la fameuse histoire de R L Stevenson pour un résultat plus qu'honorable. Réalisé entre ses deux films fantastique du début des années 70, John Hough n'a aucun mal à mettre en avant son goût certain pour le décorum soigné et des cadres inspirés.


En 86, c'est au tour du célèbre Biggles d'intéresser le cinéaste qui profite de la vague sf du voyage temporel pour livrer un récit amusant, charmant, alerte. Présenté à Avoriaz en 1987, le film n'a aucun mal à séduire devant la bonheur communicative du film.



 

Entre ces deux films d'aventures mouvementés, John Hough livre un de ses films le plus réussi, Larry Le dingue Mary La garce, polar bien fou marqué par des scènes de poursuites de bagnoles bien old school et un sens de l'espace du découpage affirmé. Dans les rôles principaux Peter Fonda et Susan Georges pour un spectacle frénétique tenté d'humour.

 

Le reste de sa filmo touche directement le fantastique le plus traditionnelle avec Les sévices de Dracula et La maison des Damnés (un film de vampire gothique et une variation du thème de la maison hantée d'après le roman de Richard Matheson qui n’a pas à rougir de la comparaison avec le chef d’œuvre de Robert Wise), deux incursion gothiques caractérisés par une direction artistique vraiment superbe et des choix de réalisation audacieux, des cadres superbes et des sujets audacieux.

 









 Avec Incubus, une production canadienne qui lui permet de s’échapper du giron Disney, John Hough a signé une œuvre incroyablement dérangeante où le spectateur constamment en position de voyeur et d'agresseur assiste à une succession de viol et de meurtre particulièrement violente et déstabilisante. Les spectateurs du festival de Paris s’en souviennent encore. Et ce n'est pas le regard choqué de John Cassavetes devant l'horrible révélation final, un des plus beaux twist du cinéma fantastique qui calmera l'ambiance poisseuse de ce film malheureusement oublié.


 
 
 
 
 
 
 
Après Biggles, John Hough leve le pied avec un film d'horreur en mode slasher avec American Gothic où une bande d’adolescent confronté à un vieux couple bien tordu et rétrograde et leurs affreux gamins. Le film est un peu décevant niveau réalisation et le script n'évite pas les poncifs et les lieux communs du genre. heureusement la dernière demi-heure réserve des surprises et son final reste assez réussi. Le reste de sa filmographie est plus anecdotique et on préféra oublier le mauvais Hurlements 4, destiné au marché de la vidéo.
 




 
Filmographie
2002 : Bad Karma

1998 : Something to BelieveIn

1992 : Duel of Hearts (TV)

1990 : A Ghost in Monte Carlo (TV)

1989 : Le Cavalier masqué (The Lady and the Highwayman) (TV)

1988 : American Gothic

1988 : Hurlements IV (Howling IV: The Original Nightmare) (vidéo)

1987 : Les Hasards de l'amour (A Hazard of Hearts) (TV)

1986 : Biggles

(Sélection officielle Festival d’Avoriaz 1987)

1985 : Mission casse-cou (Dempsey & Makepeace) (série TV)

1985 : Black Arrow (TV)

1982 : Le Triomphe d'un homme nommé cheval (Triumphs of a Man Called Horse)

1981 : Incubus

(Sélection Officielle Festival de Paris)

1980 : Les Yeux de la forêt (The Watcher in the Woods)

1978 : La Cible étoilée (Brass Target)

1978 : Les Visiteurs d'un autre monde (Return from Witch Mountain)

1975 : La Montagne ensorcelée (Escape to Witch Mountain)

1974 : Dirty Mary, Crazy Larry

1974 : The Zoo Gang (série TV)

1973 : La Maison des damnés (The Legend of Hell House)

(Sélection Officielle Avoriaz 1974)

1972 : L'Île au trésor (Treasure Island)

1971 : Les Sévices de Dracula (Twins of Evil)

1970 : Eyewitness

1969 : Wolfshead : The Legend of Robin Hood

2 commentaires:

  1. Merci pour ce portrait. John Hough est un réalisateur que j'admire énormément. J'espère qu'un éditeur français pensera un jour à sortir " Incubus " en DVD ou en Blu-ray...

    RépondreSupprimer
  2. merci à toi de réagir à ce portrait d'un réalisateur que j'apprécie beaucoup malgré quelques erreurs de choix de carrière. Et Effectivement Incubus mériterait vraiment d'être réévalué tant sa qualité de frayeur est évidente. Quel final !

    RépondreSupprimer