Bells / Murder by Phone
Le lundi 28 avril 2014.
Synopsis : Un téléphone sonne. La personne décroche. Quoi de plus banal comme geste au quotidien. Par contre, vous commencez à saigner de tous les cotés avant de faire un vol planer, là d'accord, y a un petit problème de réseau téléphonique. Heureusement, Richard Chamberlain mène la délicate enquête du tueurs au téléphone.
Bells / Murders by phone, 1981, Michael Anderson, avec Richard Chamberlain et John Houseman. Canada. Prix du meilleur scénario Paris 1982.
Michael
Anderson est un cinéaste inégale capable de l'excellence (La tour du monde en 80 jours ; Dominique ; Orca), de l'honnorable (L’âge de cristal,
Millenium) ou du ‘carrément médiocre’ (Chroniques
Martiennes). Bells / Murder by phone fait
malheureusement partie de cette dernière catégorie.
Le film commence plutôt bien d'ailleurs avec le meurtre assez spectaculaire d'une femme dans le métro, suivie d'un cadre qui effectue le saut de l'ange du haut de son immeuble. Malgré un pitch de départ
vraiment intéressant (un téléphone est capable de tuer à distance grâce à un
système de haute technologie), Bells
se dissout peu à peu dans un abyme d’ennui à travers d’abord une enquête plate
et déjà vue (Richard Chamberlain s’en tire bien malgré tout) avant de céder au
slasher le plus basique (les motivations du criminel sont abracadrabrantes et
ridicules). Passant à coté d’un postulat qui aurait pu jouer la carte écologique
(le téléphone peut-il avoir des conséquences sur notre santé ?) et
économique (qui peut dire que les responsables des réseaux téléphoniques ne
jouent pas aux apprentis sorciers ?), Michael Anderson choisit
systématiquent la facilité (le film policier) et peine à donner un semblant de
rythme à l’ensemble contrairement à ce que laisse croire son excellente bande annonce..
A ce stade, le film cumule toutes les tares
inimaginables : les meurtres sont filmés sans la moindre imagination, le
metteur en scène n’arrive jamais à élever un semblant de suspense dès que le
téléphone sonne, le meurtrier (pour ne pas dévoiler son identité) est
systématiquement présenté en vision subjective du plus mauvais effet, le héros
n’est jamais inquiété dans son enquête, etc. On regrette sincèrement qu’un
cinéaste comme David Cronenberg n’ait pas été approché (surtout après avoir vue
la scène du téléphone dans Scanners),
car il aurait rendu une copie nettement plus passionnante et spectaculaire.
A
sauver de ce ratage (par ailleurs, lauréat du prix du meilleur scénario au
Festival International du Film Fantastique et de Science Fiction en 1982, on
croit rêver !!!), la délicieuse prestation de l’acteur John Houseman dont
la classe et la bohémie évoque aussi bien le grand Alfred Hitchcock que le
toujours génial Isac Asimov. 2/6
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