Galaxina
Samedi, le 5 avril 2014.
Comédie de Science Fiction (USA), 1980, de William Sacks avec Stephen Macht et Dorothy Stratten. Prix Spécial du Jury et Prix de la Critique Festival de Paris 81.
Comédie de Science Fiction (USA), 1980, de William Sacks avec Stephen Macht et Dorothy Stratten. Prix Spécial du Jury et Prix de la Critique Festival de Paris 81.
Synopsis : Galaxina (joué avec beaucoup de naturel par Dorothy Straten), l’androïde d’un vaisseau policier intersidéral, est chargé de retrouver de planètes en planètes une mystérieuse étoile bleue également convoitée par une sorte d’alien maléfique.
Auréolé d’un étonnent succès
d’estime lors de sa présentation au 11ième Festival International de
Paris du Film Fantastique et de Science Fiction (Prix spécial du jury et Prix
de la critique) et d’un accueil plus que chaleureux par L’Ecran Fantastique,
Galaxina a de nos jours bien du mal à faire illusion. De plus, il est évident que le principal capital de sympathique du film tient au personnage o combien iconique de Galaxina idéalement composé par l'actrice Dorothy Stratten (assassinée au début des années 80).
Pastiche des plus célèbres
films de sf de l’époque (en gros, on croise Star
Wars, Star Trek, et Alien), Galaxina annonce avec beaucoup de sincérité une
posture éminemment référentiel qui n’allait pas tarder à devenir la norme pour
les années à venir. A ce titre, la première demi-heure qui joue à fond l’humour
nonsensique fait illusion grâce à des situations gravuleuses amusantes (la
scène du repas et de l’œuf, la scène du boxant). Malheureusement passé ce cap,
le metteur en scène William Sacks se rend compte qu’il serait peut être temps de
raconter une histoire.
Or, pour qu’un pastiche fonctionne efficacement
sur la durée d’un métrage, il doit nécessairement être nourris soit par une
logique iconoclaste et ‘anar’ (et c’est pour cette raison que des films comme La course à la mort en l’an 2000 de Paul
Bartel ou Dark Star de John Carpenter
conserve, malgré leurs indéniables défauts techniques, une fraîcheur discursive
d'une grande modernité de ton), soit par une logique narrative globale propre aux
comédies slapstick qui permet justement de garder une tension interne (il suffit de comparer Galaxina avec des titres comme La
petite boutique des horreurs, La folle histoire de l’espace ou encore Galaxy Quest pour apprécier la différence). Galaxina accuse un
défaut rythmique d’autant plus préjudiciable qu’il ne peut se reposer que sur des
effets spéciaux terriblement ringard bricolé avec un budget néant par Chris Walas dans des conditions de travail harassant. La photographie est à ce titre assez exemplaire du résultat visuel notamment dans le final particulièrement corsée avec ses filtres orangés du plus mauvais effet....A contrario, les amateurs de nanars risquent de passer un moment plutôt hilarant.
La frontière qui sépare pastiche de
science fiction et série Z kitch explose littéralement dans la dernière
demi-heure entre mise en scène plate et médiocre au possible, photographie
filtrée dans une bouillie multicolore indigeste et gags pas drôle, plongeant le
spectateur dans un ennui profond.
Conclusion : De ce ratage, on peut quand même retenir la
première demi heure où le metteur en scène détourne astucieusement les codes du
Space Opéra malgré le manque de moyens évident : l’utilisation séduisante
du Poèmes symphoniques de Litz comme bande originale et, bien sûr, le
personnage de l’androïde Galaxina, sans oublier cette idée de scénario peu exploitée par
le film, Galaxina parvient à s’humaniser en accédant à l’amour. JMM. 1/6.
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