samedi 5 avril 2014

Hex, Léo Garen (Deuxième Prix Festival d'Avoriaz 1974)
 
 
Jeudi, le 3 avril 2014
 
Film Fantastique (USA), 1973. Réalisateur : Léo Garen. Scénario : Léo Garen, Stephen Katz, Doran William Carol d'après une idée de Vernon Zimmerman (Fondu au noir). Acteurs : Christina Raines, Hilary Thompson, Keith Carradine, Scott Glenn et Gary Busey. Deuxième Prix Festival d'Avoriaz 1974.
 
 
 
Synopsis : Deux jeunes femmes vivent dans une ferme isolée du Far West. Un jour, en rentrant chez elle, un groupe de motard prennent les jeunes femmes en otages...La tension et la fascination entre les deux groupes s'accentuent...c'est sans compter sur Oriole (aka Christina Raines, envoutante), une femme de sang indien, dont son passe temps favori est de jeter des sorts....Rapidement, les morts et les disparitions étranges vont se succéder.....
 
 
 
Quand sorcellerie, western et bikers font bon ménage :
 
Voici un bien curieux film que voilà ! Un mélange zarbe, pas toujours digeste entre une reformulation de codes du film de western mais dont l'esprit évoque davantage l'esprit post hippies typique des productions de l'époque (Easy Rider, Alice's restaurant, Macadam à deux voie). Loin de jouer la carte de la série b, le réalisateur, Léo Garen (dont c'est l'unique film avant de se recycler dans les séries TV, Kojak, Quincy, Hooker) joue la carte de la distanciation iconoclaste, de l'auto dérision, un ton étrange où les outlaws des lointains westerns sont victimes d'une sorcière à la beauté fatale. C'est Christina Raines, qui incarne ce personnage assez difficile à cerner mais dont la noirceur est une arme fatale à quiconque se met en face d'elle. Ce jolie minois vue plus tard dans Nashville, La sentinelle des Maudits et Les duellistes est sans aucun doute l'attrait numéro un de ce film.
 
 
L'autre aspect intéressant du film, c'est cette bande de bikers hippies, des vétérans de la grande guerre transformés en voleurs dans la grande tradition du western...trois d'entre eux sont connus des cinéphiles, Keith Carradine, Scott Glenn et Gary Busey anime le film de leurs physiques et de leurs gouailles...Hormis deux personnages, ils connaitront un sort cruel où l'humour forcément noir jette une étrange patine à cette génération post soixante-huitarde : hibou démoniaque (oui, oui !), hallucination à base de crapaud, explosion de pistolets en pleine gueule. Si l'aspect iconoclaste peut séduire, il faut quand même reconnaître qu'hormis quelques scènes réjouissantes, le film est assez bavard dans l'ensemble et la réalisation hésite à exploser l'originalité de son script, à l'inverse du surréaliste El Topo, présenté également au Festival d'Avoriaz 74.
 
Conclusion : Un humour pince sans rire où les rêves communautaires post hippies et les codes de western sont malmenés. Un casting sympathique où domine le regard de braise de Christina Raines en sorcières indiennes. Mais des longueurs et une mise en scène académique n'empêchent pas le film d'avoir de sérieuses lourdeurs tandis son allégorie à base de sortilège ancestral peut paraître encore aujourd'hui balourde. 3/6.
 
Note : Le film Hex sortie en VHS (USA) et Laserdisc sous le titre The shrieking chez Prism Entertainement et en 2006 en DVD sous le titre Charms Trinity Home Entertainement.
 

 
 
 
 
 

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