James Glickenhaus (USA)
Principalement orienté vers le
cinéma d'exploitation et le polar glauque (Le
soldat, Le retour du chinois, Blue Jean Cop, Mc Bain), James Glickenhaus
est surtout apprécié pour avoir signé un fleuron du 'Vigilante movie', cette
race de peloche pratiquant le nettoyage des quartiers au karchers à grande
échelle, et qui malgré des intrigues de polar, devait toute son imagerie au
cinéma d'horreur bien cradingue (surtout à une époque où filmer une bande de
voyou était l'équivalent des terreurs primitives). Bref, vous avez compris de quoi je cause, c'est le fameux Le droit de tuer (The
exterminator, titre english assez explicite), film d'exploitation o combien bourré d'ondes négatives et dérangeante et qui ne va pas avec le dos de la
cuillère. Des le début le ton est donné et la séquence vietnamienne avec décapitation comme mise en bouche. la partie urbaine n'est pas mieux et bien avant le Punisher, le réalisateur suivait déjà un Robert Genty
zigouillant au lance flamme 'un max' de voyous qui avait osé faire du mal à son
pote du Vietnam.
Comme beaucoup de films d'exploitation de son époque, James
Glikenhaus doit toute son esthétique crade et gore de l'école de la rue, style
qu'il exploitera dans tous ses polars y compris dans la célèbre série des Maniac Cop du sieur William Lustig, ces
fameux slashers d'action auquel James Glikenhaus occupait le poste de
producteur. Une saga en soi unique (parfois plagié les Scanner Cop) où le policier croquemitaine Matt Cordell sème la terreur et la mort dans les rues de New York. Entre Glickenhaus et Lustig, le courant ne pouvait que passer.
Toujours dans cette esthétique du caniveau, James Glikenhaus croise
forcément sur sa route le troublion de l'underground urbain, Frank Henelotter. Rapidement,
les deux hommes dévloppent divers projets qui se concrétisera par la production
de Basket case 2 et 3 et de Frankenhooker. Pour bien souligner la relation qui
lie les deux hommes, James Glikenhaus jouera un petit personnage dans le fameux
Bad Biology de son amie.
Suite au succès de son second film, James Glickenhaus va s'employer à user de son style à travers deux films assez éloignés de The exterminator pour toucher coup sur coup à un film d'espionnage à fond les manettes 'Guerres froides' (Le soldat) et un HK movie bancal et déjà tiraillé entre un style de série b à l'américaine et les cascades pur jus Jacky Chan et qui existe à travers deux montages différents (Le retour du chinois). Deux films qui sont loin d'avoir fait l'unanimité à leurs sorties (on lui reprochait notamment de filmer des fusillades aux ralentis sans vraiment cacher les fils détonateurs des explosifs pour les impacts de balle) et leur ultra violence a souvent été montré du droit pour leur facilité. Et pourtant, malgré leurs défauts, Le soldat et Le retour du chinois reste des spectacles souvent euphorisants, bourré de scène tendus, explosives.
Bref, les deux sont o combien généreux en scène d'action qui défouraille sec. C'est d'ailleurs avec ses deux films que James Glickenhaus développe un goût prononcé par les séquences de poursuites. Dans Le Soldat, Ken Wahl joue les James Bond en propulsant sa bagnole au dessus du mur de Berlin lors d'un final intense; dans le Retour du Chinois, c'est un festival Jacky Chan avec poursuite en hors bords, en moto et la scène du port en remonte à n'importe quel film d'action actuel. Mais le petit truc qui faisait la différence avec les produits issus des videos club, c'est cette esthétique du film d'horreur et de chaos urbain qui amène ses deux films dans des directions totalement inattendus et avouons-le jouissif comme du film d'exploitation rondement menés et bien burnés.
Duo de flic
Avec Blue Jean Cop / Shakedown, le cinéaste décide d'aller molo dans l'ambiance malsaine (quoique la scène du bordel n'y échappe pas) et oriente son polar vers la mode du duo de flic interprété de manière convaincante par Peter Weller, l'avocat et Sam Elliot, le flic (qui venait d'ailleurs de jouer dans un autre polar violent Fatal Beauty). Une orientation commercial assumé et qui permet au réalisateur de mettre la gomme niveau poursuite en moto et cascades barjot. Mais malgré cette emballage commercial, James Glickenhaus n'oublie pas de payer son tribut à la bonne série B et se place sous le haut patronage de Gordon Parks et de Larry Cohen. A travers un sujet vieillot (la mafia policière existe-elle ?), le cinéaste lâche sa bande de flic fachos dans les rues 'junkies' de la Grande Pomme où seul un homme de loi ex hippie et un policier au look de cow boys se mettront sur leurs chemin.
Filmographie :
1995 : Timemaster
1993 : Le triomphe des innocents
1991 : McBain
1988 : Blue-Jean Cop
1985 : Le retour du Chinois
1982 : Le soldat
1980 : Le droit de tuer
1975/I : The Astrologer
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