jeudi 24 avril 2014

Dossier Festival 2 Paris 84


Paris 84


Pour sa 14ième édition, le Festival International du film Fantastique et de Science-fiction de Paris sort la grosse artillerie lourde avec une sélection tout simplement magnifique et d'une étonnante diversité. Bien avant la reconnaissance de la 'japanim' sur le marché français, les spectateurs  du festival avait eu l'insigne honneur de découvrir un des plus beau classique du genre, un obscur Warrior of the wind, plus connue désormais sous le fameux titre Nausica, la vallée du vent et le moins qu'on puisse dire, c'est que les spectateurs de l'époque se sont bien pris en pleine tronche une œuvre d'anticipation foudroyante.
 
 
Autre ovni sorti de nulle part, un film néo zélandais, réalisé par un total inconnu, David Blyth. Barjot à tous les niveau, Death warmed up, secoue le spectateur en appuyant sur le champignon de la bienséance. Un film unique aujourd'hui totalement oublié (sic). Le résultat est magnifique et la salle sort groggy, jury compris (et en particulier Alexandro Jodorowsky). Tout le contraire du premier essai des frangins Joel et Ethan Coen, Sang pour sang / Blood simple, un polar bien glauquissime filmés par des génies sortis de nulle part. Réinventant les codes du film noir (le modèle à la James Cain), les deux frères transforment ce premier essai en pur expérience tragique-comique. Un des titres les plus importants apparus dans les années 80. Autre classique indémodable et qui fut le carton des fêtes de Noel en 1984, le film 'surprise' du festival, Gremlins euphorise la planète entière (et les revues de cinéma) avec ce monsters movies acide et iconoclaste réalisé par le réalisateur phare de ce présent blogue, Joe Dante.
 
 
Moins définitif que ces quatre maîtres étalons, mais d'une grande originalité de ton, Out of Order / En dérangement et Of unknown origin / D'origine Inconnue, deux visions corrosives où l'homme entre cupidité et paranoïa aigue se livre à un jeu de massacre grotesque. Aux antipodes du fantastique traditionnel, ces deux suspenses old school stigmatisent pas moins la bêtise humaine.


Rayons folies pelliculaires, trois titres ont assurés un max. Buckaroo Banzai est un formidable fourre tout de références nourris à la culture populaire et  à la mythologie de la SF. Dire que D.W Richer a livré un script fou et dingue, est un euphémisme. Quant à Zu, les guerriers de la montagne magique, le génie Hong kongais préparait avec ce wu xia pian fantastique spidé la future révolution Workshop des années 80. Deux œuvres, certes, bancal, parfois indigeste, pas aboutie, mais il y a dans ses deux péloches suffisamment de folie pour rendre heureux n'importe quels cinéphiles. Plus classique dans son approche, Strange Invaders / Les envahisseurs sont parmis nous mixte à son tour humour iconoclaste et invasion extraterrestre avec une santé réjouissante.
 
 
Toujours dans le rayon de la série B tendance bis, plusieurs titres ont assurés une bonne tenue. C'est le cas de Marathon killer avec ses motards fachos coursant d'infortunés joggeurs en plein désert ; de la ninjaterie bisseux mixte tordus avec une héroïne (très très sexy) qui pratique et mélange des séance de trance d'exorcisme avec des arts martiaux hardcores le plus naturellement du monde avec Ninja 3, un pastiche du super-héros avant la lettre avec l'oublié Le retour du capitaine invisible. Plus rythmée et rigolo, Atlantis Interceptor / Les prédateurs du futur permet à Ruggero Deadeto d'appuyer sur le champignon dans son film d'aventure. Au passage, il revisite le mythe de l'Atlandide dans un joyeux 'n'importe quoi' qui fait toute la saveur de produit bien bis. Idem avec ce flic du futur, Trancers / Future Cop, série b chipos et sans moyen, mais bourré d'idée tordus à mourir de rire comme ces fameux effets ralentis.


Plus anecdotique, quelques mauvaises péloches étaient aussi présentes, Les bêtes féroces attaquent provoque une certaine indifférence malgré un sujet prometteur, Titan Find / Créature est un nouvel erzat bien ringard de Alien mais il a au moins le mérite d'avoir balisé le script du futur Prometheus (là je risque de me faire des ennemies), Dawn of the mummy est assommant de bout en bout, The mutilator est un slasher de plus qui ne vaut comme d'habitude que pour ses effets gores effectivement bien crados, The dungeon master est un film collectif intéressant dans sa démarche mais il loupe la plupart de ses intentions par manque de moyens. Quant à Night eyes, L'araignée noire, The warrior and the sorceress, Space Ship, ben ils sont loin d'avoir laisser un souvenir impérissable, au contraire même, ils provoquent bâillement et ennui !
 
 

 
Rayon hommage, la Hammer était encore à l'honneur, via une série de films de bonne tenue, Les 7 vampires d'or, Raspoutine, La fille de Jack L'éventreur, La femme reptile. Deux classiques de la Hammer ont survolé cette sélection, Dr Jekyll et Sister Hyde et La vierge de Satan. On oubliera pas de citer d'autres production présenté en section informative, Black Carrion et A distant scream et Tennis Court.

Dans la catégorie rétrospective, le méconnue et rare Le chat fantôme du génial Kenji Misumi fut également présenté. Comme vous pouvez le voir, le palmarès n'a pas démérité, la grande majorité des titres de qualité ont logiquement été récompensés et L'écran Fantastique N°52 avait réalisé un copieux compte rendue de cette édition.
 
La programmation :
 
Film d'ouverture
 
En dérangement / Out of Order (Carl Schenkel) Allemagne :
 


Pour son ouverture, le festival propose un huis clos claustro dans un ascenseur. Un tournevis oublié, l'alarme en carafe. Trois hommes et une femme coincés pour la nuit. Et une valise pleine de billet. Rapidement, l'ascenseur se transforme en règlement de compte où tous les coups sont permis, y compris les plus vils et sournois. Grâce à une mise en scène virtuose et un sujet d'une noirceur extrême, Carl Schenkel se livre à une destruction en règle de toutes valeurs morales. Un film coup de poing malheureusement oublié. Accessoirement Out of Order / Abwärts est le meilleur film dans un ascenseur (ok ça veut rien dire vue le niveau !). Quant à Renée Soutendijk, après avoir marqué les esprits chez Paul Verhoeven avec le génial Le quatrième homme, elle livre ici une interprétation de 'femme vénale' absolument délicieuse. Grrr. 
 
La compétition :

Le retour du Capitaine Invincible, de Philippe Mora (Australie) :

Réalisateur des navrants Hurlement 2 (Horror) et Hurlement 3 sans oublier le bancal The best within, l'australien Philippe Mora tentait l'aventure du super héros. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le super-héros Capitaine Invincible (Alan Arkin) s'était battu contre les nazis. Accusé de communisme, Captain Invincible disparait du jour au lendemain. Aujourd'hui, son ennemi juré M. Midnight (Christopher Lee) fait un retour fracassant dans la destruction de l'humanité en volant une super-arme de destructions massives aux ricains irresponsables. Seul Capitaine Invincible peut sauver le monde. problème, il est devenu alcoolique, obèse et il se cache dans son pays natale terré l'Australie. Pire, il ne sait plus voler. Voilà que dire que le réal mixte mollement Captain America et Hancock avec un soupçon d'Austin Power avant l'heure. Beaucoup de promesse non tenue et l'ensemble peut sembler poussif tandis que sa folie manque surtout de 'folie'. Bon, maintenant, j'en connais aussi qui se sont bidonnés devant ce truc !
 
 
Night Eyes / Les rats attaquent, de Robert Clouse (Canada) :
 
Contaminée par des stéroïdes, des rats deviennent bientôt aussi gros que des chiens ! Et comme ses bestioles ont la dalle, ben rapidement, ils cherchent à bouffer. Autrefois, réalisateur du mythique Opération Dragon et du sympa Le chinois, Robert Clouse se fourvoie dans ce navet bien mou et loin d'être aussi drôle et bis que Les Rats de Mahanttan. Et ça c'est impardonnable ! Que dire d'autres Scatman Crothers est toujours sympa et qu'on a des chiens déguisés en rats pour les supers efx de la mort qui tue ! Sinon, il faut noter que cette jaquette a largement été la source d'inspiration de nombreux films, en particuliers, le bis italien Wild Beast / Les bêtes féroces attaquent au sujet étrangement similaire ! Comme quoi, tout se recycle et rien ne se perd dans le cinéma d'exploitation. Y compris les affiches de film !
 

Of Unknown origin / D'origine Inconnue / Terreur à domicile, de George Pan Cosmatos (Canada) :

Puisqu'on cause 'rat', en voilà un qui fit grand bruit. Bien avant d'avoir mené au sommet de la Stalomania et du biceps lourd (Rambo 2 et Cobra), le grec George Pan Cosmatos (fort apprécié des cinéphiles depuis son épatant Le pont de Cassandra) sèche tout le monde avec son meilleur film. Un quidam sans histoire mais sous pression pête littéralement les plombs en déclarant la guerre à un rat envahissant. L'appartement se transforme en champs de bataille où les deux force en présence s'opposent avec brutalité. Un combat sans merci magnifié par un scénario totalement dingue, des contre plongées insensée. Du jour au lendemain, Peter Weller devient une star du fantastique et remporte en plus de son interprétation de Buckaroo Banzai le soutien du public. Les spectateurs du Rex font un triomphe au film et lui accordent la meilleur moyenne du festival devant Death Warmed up et Nausicaa. Dans son genre, un grand classique du suspense old school et un épatant film sur la folie paranoïaque des gens ordinaires.

 

Zu, les guerriers de la montagne magique, de Tsui Hark (Hong-Kong) :

Bien avant l'upercut émotionnelle de A chinese ghost stories / Histoires de fantômes chinois, Tsui Hark avait déjà a deux reprises secoué le festival de Paris, via tout d'abord, Butterfly Murders, un pré Detective Dee Médiévale avec complot et papillon meurtriers (un régal) et la bombe nihiliste L'enfer des armes, incroyable brulot punk et 'no future' qui se terminait en phase terminale dans un cimetière. Ici, pour la première fois, fort d'un budget hors norme pour HK, Tsui Hark tente de redynamisait les codes du wu xia pian fantastique en transposant le folklore local en trip visuel à 100 à l'heure et en mode jeu vidéo psychédélique. La révolution Tsui Hark est en marche, la Workshop se créa un an plus tard et avec elle une bonne décennie fan boys déchaîné ne jurera que par cette industrie de malade.
 
 
Les prédateurs du futur / Atlantis Interceptor, de Ruggero Deadeto (Italie) :
 
 
 
 
Bien loin du Cannibal Holocaust, le réalisateur italien signe ici une sucrerie bis sur le mythe de l'Atlantide tout en incorporant des zestes de citron façon Mad Max et New York 1997. Très agréable à regarder et assez bien rythmée, le cinéaste italien signe tout comme son futur Barbarians, une bisserie alerte saupoudré d'une bonne rasade d'ultra-violence gratuite assez réjouissante. Comme ce cadavre se balançant au rythme d'un juke box. A ranger à coté de 2019, après les chute de New York et de Blastfigher l'exécuteur comme de bons vieux plaisirs coupables, les derniers enfants illégitimes d'une industrie qui n'allait pas malheureusement à disparaître. Bref, du cinéma bis sans complexe avec son lot de carton pâte et de maquette en plastique, le tout sur fond de sérial. Un idéal de spectacle du samedi soir !
 
 
Dawn of the mummy, Italie
 
Bon résumons. Des touristes viennent faire des séances de photo et de mannequina prés d'anciennes pyramides d'Egypte. Bientôt, une horde se zombie se lève et sème le Bazard dans le zouk du coin. Ne tournons pas autour du pot, cette modeste production fauchée ne vaut pas grand chose et il faut quasiment les trois quarts du métrage pour voir les fameuses momies / zombies entré dans la danse. Tout ça dans un grand capharnaüm absolument incompréhensible que quelques effets gores un peu crados viennent pimentés. Trop tard ! Le spectateur a eu droit à son catalogue de clichés d'un autre temps (la découverte d'un sarcophage en flash back, son lot d'archéologues à la ramasse) sans oublier l'ensemble de son casting et  de personnage plus inutiles les uns que les autres. Un navet !
 
 
 
Wild beast / Les bêtes féroces attaquent, de Franco Prosperi, Italie
 
Autre nanar venus d'Italie, Les bêtes part pourtant sur des bonnes bases. Sans raison apparente, les animaux du zoo pêtent tous un plomb et foutent le boxon en plein New York. Une vraie ménagerie avec éléphant, félins, rats, bref ils sont tous là. Comme pour Night Eyes, la folie des animaux n'est pas gratuite et son origine vient tout simplement d'un contamination de l'eau. Un sujet fort avec du potentiel et c'est vrai que certaines scènes font mouches comme l'attaque des rats dans une voiture. Ou encore ce tigre qui pénètre dans le métro puis dans les wagons dévorant les voyageurs. Le final ne manque pas de mordant non plus puisque la contamination s'étend aux humains. Dommage, car le résultat est bien en deçà de son potentiel de base, les acteurs sont mauvais, la photo ingrate et sombre, la mise en scène est sans impact et rapidement les pupilles ont tendance à se fermer.
 
 
 
 
Warriors of the Wind / Naucicaa, la vallée des vents, Hayao Myazaki (Japon)
 
A cette époque, les animes de science fictions pour adultes se limitent aux œuvres de Ralph Baksi (Tygra) et aux films de René Laloux (La planête sauvage, Les maîtres du temps), et pour beaucoup l'animation japonaise se limite aux série tv de l'époque (Goldorak, Capitaine Flam, Cobra). C'est dire si la découverte de cette dystopie humaniste où une jeune princesse tente de sauver sa vallée eu une impact foudroyant sur les esprits. Admirable de bout en bout et à tous les niveaux, Naucicaa est un classique absolue. Une nouvelle révolution de l'animation n'allait pas tarder à envahir le monde. Nausicaa reste à ce jour son plus beau fleuron.
 
 
 
 Death warmed up / Les cerveaux mécaniques de David Blith (Nouvelle Zélande) :
 
Sur une île isolé, un savant fou tout droit sortis de L'île du docteur Moreau pratique des expériences pas net. Comme son cousin de James Ghoul de Horror Hospital. notre savant fou exécute de la chirurgie cellulaire sur des cerveaux à partir de cobayes humains. Malheureusement, des effets secondaires se produisent assez fréquemment (pour notre grand bonheur de cinéphile). En effet, nos cobayes se transforment en zombie furibard. Au même moment, une jeune homme accompagné de sa 'tendre' débarque sur l'île pour un régler un léger compte avec le savant (pas grand chose quoi, il veut juste le buter !).  On s'attendait à un truc qui sortait de l'ordinaire mais pas à ce trip horrifique qui commence ni plus ni moins par le massacre sauvage de parents au fusil à pompe par le héros du film. La suite ne déçoit pas et pour le spectateur, ce film est un véritable exutoire avec ses cadrages agressifs qui vous prend au calebar, ses monstres 'frankenteiniens' puissant directement dans le bestiaire romerien, ses gueules secondaires fracassés, ses scènes gores et vomitifs. Et tout ça finit dans un motel et l'assaut de ses créatures de l'enfer. Totalement abracadabrant niveau script, le film est un véritable électro choc qui restera incompréhensiblement inédit en salle. Sa sortie video en 87 sauvera un peu l'honneur. Sans doute, un des films les plus méconnus pour le public actuel. Un film coup de poing dans la tronche !

 
 
L'araignée noire / Die Schwarze Spinne, de Mark Rissi, Suisse
 
Pas vue ce film. "Lors d’un casse foireux dans une usine de produits chimiques, cinq toxicos provoquent une explosion aux conséquences néfastes pour l’environnement. Les fuyards trouvent refuge dans une vieille ferme voisine et tentent de faire du feu avec une poutre dans laquelle serait enfermée l’araignée noire qui, délivrée, apporterait la peste et la désolation." "Cette fable, inspirée d’un livre du romancier suisse Jeremias Gotthelf paru en 1842, est une réflexion sur les catastrophes écologiques du XXe siècle. Rissi tourne son film non loin d’une centrale nucléaire, dans un lotissement appartenant au groupe bâlois Roche qui tenta de s’opposer au tournage. Il est intéressant de souligner que la direction du groupe fit parvenir une lettre aux habitants du voisinage, dans lequel elle décline toute responsabilité en cas d’incident[1]. Financé sans le soutien de Berne et descendu par la critique, L’araignée noire a néanmoins culminé en haut du box-office des productions nationales en 1983. Ce qui ne l’empêcha pas d’être devenu une curiosité méconnue et quasiment introuvable."

source Critiscope :

http://www.critiscope.com/public/view.cfm/fr/7157/L_Araignee_noire_-_1983_-_Mark_M._Rissi

 
Les aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8ième dimension, WD Richer, USA

Bien avant la saga des Men In black, la pop culture avait engendrait cet étrange ovni de sf, bancal mais jouissif, où un savant rocker doit empêcher l'extinction de l'humanité et la menace extra terrestre. Scénariste réputé (le remake de L'invasion des profanateurs de sépulture, le Dracula de John Badham), W R Richer signe un script totalement fou bourré de péripétie et d'aventures dans la grande tradition du sérial. Peter Weller est merveilleux dans son personnage de Buckaroo et John Lighgow propose un méchant loufoque, le Docteur lizzaro. Si le mélange humour référenciel et aventures sf n'est pas toujours harmonieux, l'ensemble est franchement sympathique comme ce pré générique bien barge. Le casting est superbe et bourré de rôles secondaires connus. Malgré son échec retentissant, W D Richer aura le temps de signer un autre script bien allumés, Les aventures de Jack Burton !

 
 
Blood simple / Sang pour sang, de Joe Coen (USA) 
 
 
Un chef d'œuvre et une pierre majeure de l'immense filmographie des frères Coen. C'est une simple Une histoire d'adultère avec au centre une vengeance et des meurtres en cascades. Au centre quatre personnages, un détective privé cupide, deux amants maudits et le mari cocu. Film noir par excellence où Joël et Ethan Coen joue avec beaucoup d'ironie et de cruauté sur les codes du polar. James Cain, Chandler, Goodis sont cités et de subtiles références à la Hitchcock, le briquet sorti de L'inconnu du Nord Express, le rideau de douche de Psychose. Mais ce jeu de référence serait vain sans la capacité des deux génies à exploser les cadres trop étroits des archétypes du genre pour les amener dans une étonnante fable immoral sur le malentendu et sur la cupidité humaine. Un script génial donc, dopé par des acteurs habités par leurs personnages et une mise en scène hallucinante d'élégance formelle. Materspeace !

 
 
 
 
 
The dungeon master, USA
 
 
 
Une production Charles Band ringarde et un peu chipos. Mais je dois avouer que mes souvenirs ne sont plus très net concernant ce film.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Marathon Killer / Courage, Robert C Rosen, USA
 
Voilà une bonne petite série B sans prétention au sujet minimaliste. 3 coureurs font une randonnée banale lorsqu'ils sont pris à partie par une bande de motard fachos mené par cette vieille trogne de Emmet Walsh (le détective de Blood Simple). Le cauchemar commence, la situation dégénéré et le chasse à l'homme comme au bon vieux de Zaroff peut débuter. Comme souvent cela commence par un jeu, une banale plaisanterie. Puis il y a le premier cadavre et logiquement les témoins doivent être effacé. Sans prétention, Marathon Killer est un survival très abordable et qui joue adroitement de son cadre désertique où le spectre de la Wild Wild West se fait constamment ressentir. Plus que les militaires fachos, les survivants doivent aussi affronter un environnement hostile ! A noter la présence de Ronny Cox qui après Délivrance est coutumier d'être toujours dans la galère.
 
 
 
The Mutilator / Le mutilateur / Fall Break, de Buddy Cooper, USA
 
Cela débute par la scène 'trauma' typique du slasher. Un enfant joue avec le fusil, il tire et tue par accident sa mère dans la cuisine. Le père devient fou et plusieurs années plus tard extermine avec les outil brico dépôt de coin une bande jeune étudiant venus faire la fête dans un chalet. Voilà, c'est du slasher basique qui satisfera sans doute les fans du genre. Pas de sang neuf, du déjà vue milles fois d'autant que l'ensemble des meurtres sont commis dans la cabane à outils où loge (ben oui !) le psychopathe. Le seul intérêt du film, ce sont les effets gores bien crades signé Mark Shostrom (la vrai stars du film puisqu'on lui doit les efx de Phantasm 2, Evil dead 2, ou de From Beyond) où le sadisme n'est pas exclue. La scène du crochet est le point d'orgue du film, le reste est franchement dispensable !
 
 
 
 
Spaceship, de Bruce Kimmel, USA
 


Pas vue. 'Perdu dans l'espace, un vaisseau spatial atterrit sur une planète inconnue. Les joyeuses aventures de l'équipage du Verigo commence alors...Réalisée, écrite et interprétée par Bruce Kimmel, cette parodie nous entraîne dans d'hilarantes péripéties.....Les dernières scènes, mélange hétéroclites et bienvenu d'Alien et de Carrie concluent un film dont la bonne humeur et l'originalité constituent les atouts majeurs'. Daniel Scotto, L'Ecran Fantastique.
 
 
 
 
 
 
un hommage au film
 
 
Titan Find / Créature, de William Malone, USA
 
Après s'être déjà beaucoup inspiré d'Alien avec sa saga Scared to death 1 et 2, William Malone récidive avec ce Titan Find / Créature un peu soporifique. Après un prologue involontairement hilarant (les bisseux pouffent déjà de rire, deux astronautes prennent la pause photo devant d'étranges cylindres au moment où une créature infernale s'apprête à se manifester) pour se mettre en condition. Suite à leurs disparitions, une expédition est envoyé sur Titan qui très rapidement perd le contrôle de la situation. Pendant d'une créature invisible les extermine un par un, le spectateur peut s'amuser de la prestation très 'je fume la moquette' de ce barjot de Klaus Kinski, le tout agrémenté avec un peu d'érotisme désuet et bon marché et de longues plages de dialogue inutiles. Les cinéphiles pourront faire le rapprochement avec la Planète des vampires de Mario Bava à l'argument assez proche et dans l'ensemble la direction artistique est honorable pour ce type de production. Pour être méchant, le grand mérite du film, c'est quand même d'avoir fourni son lot de cartouche au futur Prometeus de Ridley Scott. Retour à l'envoyeur donc pour ce nanar un peu tristounet quand même.
 
 
Ninja 3, Sam Firstemberg, USA

 'Par un beau matin ensoleillé, un mystérieux ninja (tout de vert vêtu !!!) s’attaque sans raison (mais vraiment aucune) à des joueurs de golf. Poursuivi par la police, le ninja fait un véritable massacre parmi les forces de l’ordre avant de finir par succomber sous leurs balles. Toutefois avant de mourir, le ninja a le temps de transférer son esprit dans le corps de Christie une jeune électricienne (et accessoirement prof d’aérobic, détail qui a son importance). Par son intermédiaire, l’esprit du ninja diabolique va alors se venger de ceux qui l’ont exécutés...
Ninja 3, la domination part d’une idée simple et originale à laquelle il fallait penser, comme nous l’explique cette phrase tirée de la jaquette « Mêlant intelligemment, les arts martiaux et le fantastique, ce film est dans la tradition de l’Exorciste et de Poltergeist ». Avouez, ça fait en vie non... ??? Si vous avez répondu oui, c’est que vous êtes dignes de Menahem Golan et Yoran Globus, plus connus pour être les créateur de la célèbre firme Cannon (plein de Chuck Norris, mais aussi les American Ninja, tiens tiens...) qui eux n’ont pas hésité une seconde à produire le film et à en confier la réalisation à Sam Firstemberg (réalisateur des American Ninja, tiens tiens...), pour un résultat à l’écran particulièrement mémorable.' Source Sancho does Asia qui résume bien le film.

 
The warrior and the sorceress, de John C Broderick, USA
 
Pas Vue
 
 
 
Strange Invaders / Les envahisseurs son parmis nous, Michael Loughlin, USA
 
L'invasion de méchants extra-terrestre ? Un thème archi-usé. Oui, sans doute mais tout est question d'angle d'approche et de tonalité générale. Bingo, le film de Michael Loughlin réussit à partir d'un script à donner l'originalité nécessaire à son film. Tout débute pour l'arrivée de la soucoupe en forme de cigare et l'ouverture s'applique à laisser un suspense bien dosée. Bien des années plus tard, nouvelle disparition inexpliquée et un homme cherche sa femme et découvre selon le bon principe de L'invasion des profanateurs ou des Envahisseurs que les humains qu'il croise dans un bled paumé ne sont pas ce qu'ils semblent être. Loin du film paranoïaque prévue, Strange Invaders devient une sorte de films d'aventures où l'humour et l'action ne sont pas oublié. Le film finira dans la tradition du Météore de la nuit et la nature belliqueuse des E.T sera remise en cause. A noter d'épatantes séquences de mutation des créatures concoctés par Tom Burman (déjà à l'œuvre dans Buckaroo Banzai) et on est en présence d'un vrai film de sf old school dans la tradition.
 
 
 
 
Section Informative
 
Black Carrion
 
 
 
A distant scream
 
Tennis Court
 


 
Trancers / Future Cop, Charles Band, USA
 
Un flic du futur est envoyé dans le passé afin d'éliminer un dangereux psychopathe qui menace le futur en transformant les êtres humains en zombie hurlant tendance fluos. Avant Terminator (et son postulat SF), Charles Band joue avec les codes du film noir et du polar 'cool attitude' dans une série b franchement rigolote et dominé par la prestance toute en ironie et en glamour de Tim Thomerson tandis que la jeunette Helen Hunt se charge d'apporter la touche féminine.
 
 
Le film surprise
 
Gremlins, de Joe Dante, USA
 

Pour finir le festival, rien de mieux que de terminer avec le monster movies idéal. Si je vous dis Gizmo. Si je vous dis que cet charmante créature ne doit pas être exposer dans la lumière, ne dois jamais être en contact avec de l'eau et surtout ne doit jamais manger après minuit. Une tagline mythique concocté par un jeune scénariste imaginatif Chris Colombus (et qui livrera ensuite d'autres scripts sympa comme Les goonies et Le secret de la Pyramide) et produit avec beaucoup de perspicacité par un producteur inspiré nommé Steven Spielberg. Pur film de commande, Joe Dante s'approprie littéralement le sujet et nous envoie dans la gueule un hommage sincère aux films de monstres des années 50 tout en détournant l'american way of life propre à Capra dans ses derniers retranchements. Franc tireur fou et anar jusqu'au bout des ongles, Joe Dante livre un savoureux zapping révérenciel, une satire mordante et subtile du capitalisme, et surtout un spectacle cartoonesque absolument génial et techniquement impressionnant. Il faut saluer le magnifique travail de Chris Walas car ses créatures sont fabuleuses !

 
 
 
 
La rétrospective Hammer en images
 
Les 7 vampires d'or
La fille de Jack l'eventreur
Dr Jekyll and Sister Hyde
La femme reptile
Raspoutine
Des vierges de Satan
Hommage à Kenji Misumi : La chat fantôme
 
Palmarès Officielle Paris 84
 
Jury : France Dougnac, Zabou, Bernard-Pierre Donnadieu, Yves Renier, Alexandre Sterling et Alexandro Jodorowski
 

Licorne d'Or
 
Death Warmed-up
 
Prix du Jury
 
Warriors of the Wind / Nausicaa
 
Prix d'interprétation masculine
 
Peter Weller pour D'origine Inconnue et Les aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8ième dimension
 
Prix d'interprétation féminine
 
France Mc Dormand pour Blood Simple / Sang pour Sang
 
Grand Prix de l'humour
 
Les aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8ième dimension
 
Prix des effets spéciaux
 
Zu, les guerriers de la montagne magique
 
Prix du meilleur scénario
 
Brian Tagett pour D'origine Inconnue
 
Prix de la critique
 
Blood Simple / Sang pour Sang
 
Prix de la meilleur musique de film
 
John Addison pour Strange Invaders / Les envahisseurs sont parmi nous
 
Grand prix du Public
 
D'origine Inconnue
 
Prix L'Ecran Fantastique
 
Strange Invaders / Les envahisseurs sont parmi nous
 
Bonus
 
Quelques affiches de Films
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Palmares Personnel
 
Licorne d'Or
 
Naucicaa
 
Prix du Jury
 
Death warmed-up et Blood Simple
 
Prix d'interprétation masculine
 
Peter Weller pour D'origine Inconnue et Les aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8ième dimension
 
Prix d'interprétation féminine
 
France Mc Dormand pour Blood Simple / Sang pour Sang
 
Grand Prix de l'humour
 
Les aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8ième dimension
 
Prix des effets spéciaux
 
Zu, les guerriers de la montagne magique
 
Prix du meilleur scénario
 
Out of order et D'origine Inconnue
 
Prix de la critique
 
Blood Simple
 
Prix de la meilleur musique de film
 
Nausicaa
 
Grand prix du Public
 
D'origine Inconnue
 
Prix L'Ecran Fantastique
 
Strange Invaders / Les envahisseurs sont parmi nous
 
Document
 
Voici le compte rendu du festival proposé par la revue Enfer Magazine
 
 
 
 
 
 
 
 

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