Street Trash
Mardi le 22 avril 1987.
Film Fantastique Gore, réalisé
par Jim Muro. Prix du Gore Paris 1987. Prix Spécial 1987. Sélection Officielle Avoriaz 1987.
Synopsis : Une décharge mené par
un psychopathe, un flic dégénéré qui mène une enquête farfelu, un étrange
liquide qui fait exploser une horde clochard affreux, sales et méchants.
Le cinéma a toujours produit des œuvres
de dégénérés, le genre de péloche où même les plus bisseux d'entre nous sont
parfois bien obligé de reconnaître que certains auteurs nous inquiètent qu'en à
leurs santés mentales. A ce titre, Street
Trash appartient bien ce genre de film, à la fois inclassable, fou,
original, dérangeant, un film où l'avilissement, la lâcheté, le crapoteux digne
d'un catégorie 3 sauce HK, le mauvais goût, la laideur, la rigolade se voient
érigés au rang d'expression artistique. Grosso modo, on y voit un mec se faire
tabasser à mort dans les chiottes, un flic se fait vomir en mettant de doigts
dans la bouche. Plus loin, des clochards violent une fille dans une décharge,
son propriétaire gros et gras jouera à son tour avec le reste du cadavre.
Mettons les choses au point, on
est loin ici du militantisme typique des
réalisateurs des années 70 où le gore se mariaient harmonieusement avec
la prose idéologique (Romero, Carpenter, Craven, Cronenberg), on est également
loin du gore burlesque et slapstick à la Sam Raimi où à la Peter Jackson, plus
amusant, plus fun, dans son principe et dans ses enchaînements séquentiels. Pas de schémas codés et stéréotypés propre à
la série B ici, puisque le fil rouge narratif est réduit à un prétexte, grosso-modo,
un psychopathe 'allumé' et un flic 'torturé' joue virilité et testostérone dans
une décharge bien 'crado' tandis qu'un commerçant vend à des clochards un
liquide douteux, le Viper.
Liquide qui nous vaudra de voir une
succession horrible et dégueulasse de 'fondu savoyard corrosif', efx gore fameux réalisée par la décapante
artiste Jennifer Aspinall (déjà responsable entre autre des efx électrochocs de
Toxic), justement récompensé du Prix
Gore au festival de Paris en 1987. Cet étalage humoristique et cradingue cache
mal en fait un nihiliste urbain typique de l'underground punk américain (la
scène de la castration est une citation directe au non moins barge Desperate Linving de John Water, et le film
est entièrement baigné d'un comique 'bas du front' typique de l'esprit Troma
tendance Atomic Collège et Toxic), et en particulier, l'école trash
new-yorkais des polars glauque de William
Lustig, de Gary Sherman et de Abel Ferrarra. Mais la filiation la plus naturel
et direct, c'est bient entendu, Frank Henenlotter, pape de l'outrance foutraque
et qui avait le cerveau en carafe bien des spectateurs après la vision, Basket Case, et, plus tard, Elmer le remue-méninge / Brain Damage dont Jim Munro était cadreur,
sans oublier le fou furieux Frankenhooker.
La bande annonce :
ATTENTION SEQUENCE GORE :
Et pour terminer, une video d'archive sur le film Street Trash présenté au Festival d'Avoriaz avec au final une étrange analyse du film.
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